R. ROSDOLSKY, Zur Entstehungsgeschichte des Marxschen Kapital, Francfort, 1968 1 vol. Trad, La Genèse du Capital chez Karl Marx, Maspero, 1976 Sur la littérature et lart : textes choisis Karl Marx, Friedrich Engels Je regrette que Marx soit devenu un fourre-tout, une sorte de brend management, où chacun pioche selon ses calculs du moment. Car, au fond, cétait un géant dont la théorie après tout, il en a forgé une parmi tant dautres a été récupérée et sanctuarisée par une armada de praticiens de mauvaise foi. Selon Engels, la sous-consommation des masses, une consommation réduite au minimum indispensable pour leur permettre de subsister et de se reproduire, nest hélas pas du tout un phénomène nouveau. Elle existe depuis quil y a des classes exploiteuses et exploitées. Même dans des périodes de lhistoire où la condition des masses était particulièrement favorable-par exemple, au xv e siècle en Angleterre, elles souffraient de sous-consommation. Si celle-ci est un phénomène historique qui dure des millénaires lengor gement général du marché qui éclate en crises par suite de lexcédent de la production, ne se manifeste que depuis une cinquantaine dannées. Il faut donc toute la banalité de léconomie vulgaire, chère à M. Dühring, pour expliquer cette collision spécifique par la sous-consommation vieille de milliers dannées, et non par le phénomène nouveau de la surproduction. Lexplication finale et décisive se trouve donc pour Engels, dans le mode de production, dont le but est la création de plus-value avec la production pour la production N.d.Tr. M. Dühring procède ici comme si, en mathématique, on voulait expliquer la variation du rapport de deux grandeurs-une constante et une variable, non par le fait que la variable change, mais que la constante reste la même! La sous-consommation des masses est la condition sine qua non de toutes les formes de société basées sur lexploitation, et donc aussi de la capitaliste. Cependant, seule la forme capitaliste de production aboutit à des crises. En somme, la sous-consommation est, elle aussi, une condition préalable des crises, et elle y joue un rôle reconnu depuis longtemps. Néanmoins, elle ne nous explique pas plus les causes de lexistence actuelle des crises que celles de leur absence dans le passé, Cf. Léditorial intitulé Pas si simple de la revue Cérès de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture F.A.O, n o 45, p 6. You have reached your viewing limit for this book. Les serfs du Moyen Âge ont donné naissance aux citoyens des premières communes ; issus de ces citoyens les premiers éléments de la bourgeoisie se sont développés. Le best of de Marx au miroir daujourdhui serait incomplet sans un autre mot clé du glossaire marxiste : aliénation Le capitalisme est avant tout un monde daccumulation du capital. Accumulez, accumulez! Cest la loi et les prophètes!, affirme-t-il dans Le Capital. Accumuler, cest conquérir le monde de la richesse sociale, étendre sa domination personnelle, précise-t-il. Celle-ci passe par un processus expliqué dans le premier châpitre du Capital, que Louis Althuser, lun des papes du marxisme français de la seconde moitié du XX e siècle, aurait aimé jeter à la poubelle, au motif quil était trop métaphysique et hégélien : le fétichisme de la marchandise. Pour Marx : Une marchandise paraît au premier coup dœil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que cest une chose très complexe, pleine de subtilités métaphysiques et darguties théologiques. Cest ainsi que dans la société capitaliste qui se croit rationnelle et cartésienne, la produit du travail devient un fétiche et se voit attribuer des qualités quasi-religieuses et suprasensibles. Elle sert alors de support aux relations entre les êtres. La circulation des marchandises fait croire que le caractère échangeable des marchandises est une propriété des marchandises elles-mêmes. Le caractère dégalité des travaux humains, explique le communiste, acquiert la forme de valeur des produits du travail ; la mesure des travaux individuels par leur durée acquiert la forme de la grandeur de valeur des produits du travail ; enfin les rapports des producteurs, dans lesquels saffirment les caractères sociaux de leurs travaux, acquièrent la forme dun rapport social des produits du travail. Jirai à Davos pour militer pour un capitalisme responsable. 12012020, LCI Laliénation sociale conduit à laliénation politique car pour conserver sa position économiquement et socialement dominante la classe des capitalistes doit contrôler lEtat, cest à dire ladministration et le droit positif. Seulement 18 pour 9 mois 9 numéros au lieu de 31,50 La dévalorisation du capital productif en capital de prêt pléthorique explique le passage de la phase de surproduction boom à celle de pénurie de capital crise. Ce qui caractérise ce passage, cest la dévalorisation, ou destruction de capital. En voici le processus : le capital ne peut plus produire avec profit nulle part. Dun côté, les USA, par exemple, nous avons du capital 57 en excédent surproduction qui ne trouve plus à se placer dans le pays pour faire des profits : il devient capital spéculatif, de prêt. Dun autre, la Russie, par exemple, nous avons une soif de capitaux qui témoigne aussi une surproduction, du fait que lindustrie ne produit plus de profits à investir, le taux de profit étant tombé à zéro. La situation est la même dans les deux pays : surproduction et assèchement de la source des profits. De ce fait, lantagonisme entre la ville et la campagne disparaîtra également. Lexercice de lagriculture et de lindustrie par les mêmes hommes, au lieu dêtre le fait de classes différentes, est une condition nécessaire de lorganisation communiste. Aux yeux de celui-ci, laccroissement de la production 69 donne aux matières premières un poids toujours croissant. À mesure que saccroît la productivité de la force ouvrière avec le développement technique accumulé par le travail dans les machines, les installations productives, lorganisation et les procédés de fabrication, une même heure de travail transforme sans cesse une masse plus grande de matières premières, de sorte que cest le prix de celles-ci qui gonfle le plus le capital constant. Dans ces conditions, le taux de profit dépend essentiellement du coût des matières premières. Quant aux machines qui deviennent toujours plus efficaces et plus durables, leur coût naugmente pas au même rythme. Le XIXe siècle voit lavènement de constantes expériences révolutionnaires bourgeoises et anticapitalistes qui, si elles séloignent temporairement de linitiale insurrection française, continuent de faire dialoguer et de mélanger les agendas des perspectives bourgeoise et révolutionnaire. Pensez seulement à la succession de soulèvements communautaires et de révoltes de travailleurs salariés luddites dans lAngleterre du début du XIXe siècle 1811-1816 ou ceux de Swing 1830 qui sentrecoupent avec les éclatements révolutionnaires européens de 1820 et 1830 Heer, 2008. Soulèvements durant lesquelles, si le feu de la démocratie bourgeoise sétend, le compagnon italien de Babeuf, Filippo Buonarroti 1761-1837 se charge également de transmettre au mouvement ouvrier naissant la tradition conspirative, animant personnellement diverses sociétés secrètes en Belgique et en France. Cest durant la révolution de 1830 que linfatigable dirigeant prolétaire Auguste Blanqui apprend de Buonarroti la tradition conspirative quil se charge de transmettre avec vaillance, durant une vie ponctuée demprisonnements, des soulèvements de 1848 à la Commune de Paris de 1871. Le secret fatal au capitalisme que Marx révèle ici, cest quil est un mode de production borné qui tend irrésistiblement à se dépasser ; il surproduit quand il cherche à surmonter ses limites et doit dilapider ou détruire une partie de la valeur du capital pour retrouver un niveau de production qui lui soit compatible. Il ne peut se valoriser quen se dévalorisant. Cest pourquoi aussi il produit doublement, en opposant la production à la circulation-doù une source infinie de gaspillage, de dilapidations et de destructions, dont les crises sont lexpression la plus concentrée. Ces six contes, en entremêlant faits réels et fiction fantastique, narrent le destin dun petit pays aussi imaginaire quhimalayen, très inspiré par lhistoire récente, à travers les vies extraordinaires de quelques-uns de ses habitants. Manifeste du Parti communiste 1848, Karl Marx et Friedrich Engels trad. Émile Bottigelli, éd. Flammarion, coll. GF, 1998 ISBN 2-08-071002-8, partie IV Position des communistes à légard des divers partis dopposition, p. 119 texte intégral sur Wikisource.