56 AMB, Lettre du commissaire au maire du 1 er avril 1876, I1 51. Cest le cas dAlice, restée seulement quelques jours : 78 AMB, Procès-verbal de la réunion envoyé au maire le 30 sept 1880, I1 51. 18 AMB, Rapport des commissaires de police, année 1895, I1 51. AMB, Délibérations du conseil municipal, séance du 4 août 1851, D1 18. 17Les contraventions dressées par les agents nous renseignent sur lintérieur des maisons de tolérance. Dans la soirée, les agents effectuent une ronde dans les maisons, ils verbalisent les femmes ivres, celles qui font du tapage le plus souvent avec des soldats. Ils font aussi le décompte des filles pour punir celles qui découchent. Parfois lagent arrive au moment où des filles se bagarrent entre elles ou avec le ou la tenancière M. L, tenant une maison rue Sachot, est verbalisé pour coup et blessures sur des filles publiques dans son domicile. Cest avec les militaires que les relations sont les plus conflictuelles, ils battent les filles, les blessent avec leur sabre.. Quand Μ B. Refuse douvrir sa porte à des soldats, ils ramassent des pierres et enfoncent le guichet. Lépoux de la tenancière de la maison voisine les prient de partir mais ils lont insulté, attrapé et traîné dune rue à lautre. Ils peuvent aussi effectuer ce quon appelle des descentes. Un soir de novembre 1889, vers 21 heures, 25 à 30 artilleurs du 10 e bataillon de forteresse se sont introduits dans les maisons n o 15, 17 et 21 de la rue Sachot où ils ont brisé tous les carreaux, éteint tous les becs de gaz et enlevé la porte grillagée au n o 21, ils ont également menacé de tout casser et de les faire sauter avec de la poudre. À larrivée des agents ils avaient déjà tous pris la fuite. 21Dune manière générale, les chiffres densemble accusent une proportion plus élevée de célibataires du sexe masculin. Cette prédominance, en moyenne représentée par un excédent de 2, est accentuée en raison de la garnison et de limmigration tant intérieure quextérieure. Ainsi en 1886, on a 34,5 dhommes célibataires pour 27 de filles célibataires. La prostitution qui existe à Besançon répond à la demande de ces hommes. Image by benfuenfundachtzig from Pixabay Jeudi 11 juin 2020 à 13h40, le DPS du Val-de-Travers est intervenu.. Le Centre sportif régional du Val-de-Travers change de nom afin de renforcer son image despace polyvalent 11.06.2020 17:52 49Cest la municipalité qui prend en charge le coût du service sanitaire des filles publiques. Les dépenses régulières sont : le traitement du médecin, celui de lagent spécial et du secrétaire chargé des visites, le loyer du dispensaire et lentretien du mobilier. La municipalité utilise en partie pour le financement les taxes imposées à chaque visite. Il apparaît légitime à ladministration que la prostitution paie les frais que sa surveillance occasionne et que les maisons versent leur rétribution de manière fixe et hebdomadaire. Mais au début de la Troisième République, les recettes sont loin de couvrir la totalité des frais destinés au traitement de la maladie et le Conseil doit puiser dans des fonds spéciaux pour payer les sommes dues à lhospice de Bellevaux. Le coût du traitement de la maladie est un sujet de querelles entre les différentes administrations. En 1848, le Conseil sollicite des subventions du Conseil Général et du Ministère de la guerre pour les dépenses de ce service. Il considère que la présence de la garnison contribue pour beaucoup à propager la prostitution, il nest donc pas juste que les frais occasionnés demeurent exclusivement à la charge de la commune. Considérant quun grand nombre de prostituées nappartiennent pas à la ville mais viennent de diverses communes du département attirées par les conditions favorables quoffre un grand centre de population, le Conseil demande la participation financière du département. En 1851, le Conseil Général accorde une aide de 1 000 F, mais ladministration de la guerre nentend pas participer, même de façon ponctuelle, aux dépenses. Le Ministère de la guerre attribue les causes principales du développement de la maladie à linobservation de mesures prophylactiques rigoureuses qui peuvent seules enrayer les progrès du mal. La réponse est explicite ; cest à ladministration municipale de prendre les mesures nécessaires que commande lintérêt général. 55Le bâtiment de Bellevaux abrite également la prison départementale. Examinons brièvement le système pénitentiaire destiné aux filles publiques. Les filles arrêtées pour effraction au règlement sont dabord envoyées au violon de manière à ce que la police enregistre leur procès-verbal. Ensuite, elles seront condamnées par le tribunal de simple police qui peut leur infliger une amende avec ou sans emprisonnement. Les feuilles daudience donnent les motifs des condamnations. On ne dispose que des feuilles des années 1876, 1878, 1879 et 1880 et elles sont très incomplètes. En 1876, le montant dune amende pour infraction au règlement séchelonne de 1 à 5 F, auquel peut sajouter 3 jours de prison en cas de récidive. Pour un même motif, la condamnation peut varier : ainsi, à la même audience, Mme F. Est condamnée à 3 F et 3 jours de prison pour avoir dansé au bal Maillot alors que Mlle R. Na qul F damende. Les peines pour avoir manqué la visite sont aussi lourdes, de 3 à 5 F avec 1 ou 3 jours de détention. Les tapages injurieux et livresse sont le plus sévèrement punis : de 5 à 15 F avec 3 jours de prison. Le tribunal peut aussi infliger des journées de travail, le cas sest produit pour une fille qui sest battue. On retrouve cette même sévérité à légard des clients qui ont occasionné des troubles ; M J. Doit verser 11 F pour bruit et tapage dans une maison de tolérance. Cest donc à la prison départementale de Bellevaux que les filles publiques sont renfermées par jugement de police correctionnelle ou autre tribunal. En 1848, linspecteur général des prisons dénonce létat déplorable constaté à Bellevaux où la plus grande confusion règne entre les catégories. Létablissement assure alors, répétons-le, les fonctions de prison, dasile et dhôpital. En 1855, le gouvernement prend en charge les dépenses des prisons et, en 1856, commencent de nouvelles constructions qui aboutissent à une séparation complète entre la prison et lhôpital. Une évolution seffectue dans les conditions de détention, suivant lévolution générale, le quartier carcéral soriente vers le système de la prison cellulaire. En 1858, sur 560 écroués, les femmes représentent 20 à 25 et parmi elles les filles publiques. Il y a de la provocation dans tout ce que je fais. Cest dans ma nature. Certains ont peur des araignées, moi, jai peur de lennui Patrick Grand, entrepreneur AMB, Lettre du commissaire au maire sénateur du 25 août 1879, I1 51. Lutilisation de ce site requiert lacceptation des, et de. JEANTOU, Sylvine. Le défouloir dune ville de garnison. La prostitution à Besançon 1848-1900 In : Archives de la peur : Les populations à risque dans la Franche-Comté au xix e siècle en ligne. Besançon : Presses universitaires de Franche-Comté, 2000 généré le 12 juin 2020. Disponible sur Internet : http:books.openedition.orgpufc2461. ISBN : 9782848677019. DOI : https:doi.org10.4000books.pufc.2461 A. Corbin, Les Filles de noce, misère sexuelle et prostitution aux XIX e et XX e siècles, Paris, Aubier-Montaigne, 1978, 517 pages. AMB, Rapport de police du 13 septembre 1879, I1 51. Elles ont le droit de fixer des restrictions à lexercice de la prostitution sur le domaine public, sur des lieux accessibles au public ou exposés à la vue du public. On sent malgré tout que le salon de massage est un peu tabou. Ce quen pense Patrick Grand? Les gens saffairent à juger ce quils ne connaissent pas. Oui, jhéberge des prostituées dans un appartement qui mappartient. Je le fais car cest un gagnepain. Ces filles sont en règle, la police ma délivré une autorisation. Je ne fais de mal à personne, mais je conçois que cette activité puisse bousculer les moeurs de certains. De lexploitation? Toute personne qui travaille se fait exploiter. Je ne suis pas un truand .